Saisons : il n’est pas de fatalité
Qui a décrété que le noir hiver correspondrait à la fin de la vie dans l’imaginaire des hommes ? N’est-il pas le temps de la gestation silencieuse, de la patience et des promesses, débouchant sur le printemps de toutes les naissances. Pour symboliser la saison des aînés, préférons-lui l’automne flamboyant qui permet à toute vie de s’éteindre dans la douceur, transformant l’horrible fin de vie en une saison de vendanges et de moissons. Il faut croire aux vertus de l’été indien : c’est notre rôle de médecin que d’en permettre l’éclosion. Celle-ci passe sans aucun doute par une attention accrue à bâtir avec nos aînés une relation horizontale patient-médecin, d'adapter le savoir médical à chaque patient en tenant compte de sa personnalité et du contexte socio-culturel dans lequel il vit, avec pour seule optique d’éviter la médicalisation en privilégiant l’autonomie. Quel plus beau rôle peut-il exister pour un médecin que de rendre un patient indépendant de sa propre science, tout en lui donnant un sens, intégrant à la démarche clinique et thérapeutique un élément de ‘signification’ en prenant en compte ses aspirations de vie. On quitte ici le prêt-à-penser médical pour la confection sur-mesure, la pensée unique pour la créativité permanente. Ce n’est pas rassurant pour la médecine, ce pourrait l’être pour les patients.
CV
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