Esquisse
Le vent froid de l'automne siffle dans les ajoncs desséchés
Qui blanchissent dans la lumière du soir;
Les corneilles quittent les saules et volent vers l'intérieur des terres.
Un vieil homme se repose, seul sur la grève,
Il sent le vent dans ses cheveux, la nuit et la neige qui vient. Depuis la rive plongée dans l'ombre il regarde vers la clarté, Là-bas, entre nuages et lac, une bande De terre éloignée brille encore dans la lumière chaude: Au-delà merveilleux, règne de félicité comme le rêve et la poésie.
Il fixe du regard cette image lumineuse,
Repense à son pays, aux années de bonheur,
Voit pâlir l'or, le voit disparaître,
Se détourne, quitte les saules
Et marche lentement vers l'intérieur des terres.
Herman Hesse. Eloge de la vieillesse
Qui blanchissent dans la lumière du soir;
Les corneilles quittent les saules et volent vers l'intérieur des terres.
Un vieil homme se repose, seul sur la grève,
Il sent le vent dans ses cheveux, la nuit et la neige qui vient. Depuis la rive plongée dans l'ombre il regarde vers la clarté, Là-bas, entre nuages et lac, une bande De terre éloignée brille encore dans la lumière chaude: Au-delà merveilleux, règne de félicité comme le rêve et la poésie.
Il fixe du regard cette image lumineuse,
Repense à son pays, aux années de bonheur,
Voit pâlir l'or, le voit disparaître,
Se détourne, quitte les saules
Et marche lentement vers l'intérieur des terres.
Herman Hesse. Eloge de la vieillesse
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