À l'écoute
Une musique douce, une brise nouvelle
Parcourt la grisaille de la journée,
Elle semble effarouchée comme un battement
d'ailes, Hésitante comme un parfum printanier.
Venus de très loin, de l'aube de l'existence,
Nombre de souvenirs soudain affluent,
Comme une ondée d'argent sur l'océan immense
Ils font frémir les airs et ne sont plus.
Le présent, le passé nous semblent bien distants
Mais les choses oubliées ne sont pas loin,
Les temps merveilleux, le monde d'antan
Sont là, tels un jardin ouvert, sans fin.
Peut-être qu'à cette heure mon ancêtre veille,
Lui qui repose depuis déjà mille ans,
Sa voix est désormais à la mienne pareille,
Son corps reprend vigueur dans mon sang.
Peut-être qu'un messager attend devant l'entrée,
Et qu'il pénétrera bientôt sous mon toit;
Peut-être bien qu'avant la fin de la journée
Je rentrerai pour toujours chez moi.
Hermann Hesse
Parcourt la grisaille de la journée,
Elle semble effarouchée comme un battement
d'ailes, Hésitante comme un parfum printanier.
Venus de très loin, de l'aube de l'existence,
Nombre de souvenirs soudain affluent,
Comme une ondée d'argent sur l'océan immense
Ils font frémir les airs et ne sont plus.
Le présent, le passé nous semblent bien distants
Mais les choses oubliées ne sont pas loin,
Les temps merveilleux, le monde d'antan
Sont là, tels un jardin ouvert, sans fin.
Peut-être qu'à cette heure mon ancêtre veille,
Lui qui repose depuis déjà mille ans,
Sa voix est désormais à la mienne pareille,
Son corps reprend vigueur dans mon sang.
Peut-être qu'un messager attend devant l'entrée,
Et qu'il pénétrera bientôt sous mon toit;
Peut-être bien qu'avant la fin de la journée
Je rentrerai pour toujours chez moi.
Hermann Hesse
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