Soleil de mars
Grisé par l'ardeur précoce du soleil
Un papillon jaune s'est mis à voltiger.
Assis auprès de la fenêtre, sommeille
Courbé dans son fauteuil un homme âgé.
Chantant sous les feuillages du printemps revenu,
Il a, jadis, abandonné ces lieux.
La poussière de tant de routes parcourues
A recouvert tous ses cheveux.
Certes l'arbre aux branches désormais fleuries
Les papillons parés d'un jaune nouveau
Nous semblent aujourd'hui à peine vieillis
Nous semblent aujourd'hui tout aussi beaux.
Et pourtant les arômes comme les couleurs
N'ont plus l'éclat d'avant, se font moins intenses.
La lumière aussi a perdu sa chaleur,
L'air est pénible à respirer et plus dense.
Comme l'abeille, le printemps murmure doucement
Ses chants multiples aux accents si gracieux.
Le ciel oscille entre le bleu, le blanc
Le papillon doré se fige peu à peu.
Hermann Hesse
Un papillon jaune s'est mis à voltiger.
Assis auprès de la fenêtre, sommeille
Courbé dans son fauteuil un homme âgé.
Chantant sous les feuillages du printemps revenu,
Il a, jadis, abandonné ces lieux.
La poussière de tant de routes parcourues
A recouvert tous ses cheveux.
Certes l'arbre aux branches désormais fleuries
Les papillons parés d'un jaune nouveau
Nous semblent aujourd'hui à peine vieillis
Nous semblent aujourd'hui tout aussi beaux.
Et pourtant les arômes comme les couleurs
N'ont plus l'éclat d'avant, se font moins intenses.
La lumière aussi a perdu sa chaleur,
L'air est pénible à respirer et plus dense.
Comme l'abeille, le printemps murmure doucement
Ses chants multiples aux accents si gracieux.
Le ciel oscille entre le bleu, le blanc
Le papillon doré se fige peu à peu.
Hermann Hesse
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home